Chez DOCANTIC PATROL nous enquêtons sur les erreurs d’identification, de datation et/ou de documentation des meubles du XXème siècle. Nous fournissons pour cela des preuves irréfutables issues de documentations d’époque. Besoin d’un exemple frappant ? En voici un.
TAJAN a été interpellée par la PATROL pour usurpation d’identité : « Wrong Artist » !
Dans le cadre du tout nouveau service d’identification par la communauté de DOCANTIC, une œuvre a attiré l’attention de la PATROL. A peine 3 heures après son lancement, COMMUNITY by DOCANTIC a déjà fait ses premiers heureux : le client qui cherchait à connaître l’auteur de sa paire de fauteuils et celui qui a gagné la récompense de $100 pour avoir trouvé la réponse et fourni la documentation (pièce à conviction #1) !
Pièce à conviction #1
Le principe de COMMUNITY est simple : une personne désirant connaître / confirmer l’auteur d’une œuvre publie sa demande sur DOCANTIC. Une fois partagée, chaque membre s’active à identifier l’auteur original et espère ansi remporter les $100 de récompense qui lui seront remis en contrepartie d’une preuve irréfutable.
C’est très justement ce qu’a fait un de nos membres au sujet d’une paire de fauteuils dont il a identifié l’artiste original et pour lequel il a fourni l’extrait d’un exemplaire d’Art et Décoration de 1937 (pièce à conviction #2). La récompense de $100 lui revient !
Pièce à conviction #2
Mais c’est en étudiant plus attentivement la preuve apportée, que les enquêteurs de la PATROL ont découvert d'etranges similitudes avec des fauteuils vendus par l’étude TAJAN le 18 mars 2013 pour 3 800 € (pièce à conviction #3).
Peut-être que ce dernier a tout simplement repris l'erreur commise par l'un de ses confrères ayant également vendu une paire identique en 2010. Ce qui est valable à l’école l'est également dans le monde du travail : on ne s'en sort pas grandi d'avoir copié sur son voisin... quand on ne sait pas... on ne sait pas !
Pièce à conviction #3
Ces ensembles correspondent en tout point au modèle reproduit dans l’édition d’Art et Décoration de 1937, à la seule différence que TAJAN et son confrère les ont annoncé comme étant de René Prou… Or, en parcourant l’article du magazine, la paternité des fauteuils ne fait aucun doute et nous en avons également la preuve dans Le Décor D'Aujourd'hui #24 Août & Septembre 1937 : il s’agit d’œuvres de Raymond Subes dans un décor de René Prou. En d'autres termes, le magazine indique clairement que René Prou s'est chargé de l'ameublement et de la décoration d'un club universitaire, en confiant la réalisation du plafond à Georges Lepape et du mobilier métallique, tables et fauteuils, à Raymond Subes. A croire que certains lisent et que d’autres ne regardent que les images !
Mais cette affaire soulève une question de fond : les côtes de René Prou et de Raymond Subes sont-elles identiques ? Les vendeurs ont-ils été spoliés ? Pour en avoir le cœur net, la PATROL a pris contact avec un cabinet d’expertise réputé afin d’obtenir une estimation d’un tel ensemble en 2013 : 8 000 € - 10 000 € (pièce à conviction #4) ! Par ailleurs, au regard des résultats de ventes aux enchères, Raymond Subes enregistre des adjudications plus élevées que celles de René Prou. Le vendeur a donc probablement cédé ses fauteuils pour 40% de leur valeur… et n’ont visiblement pas frappé à la bonne porte.
Pièce à conviction #4
Croisons les doigts que TAJAN rectifie à l'avenir cette erreur et ne succombe pas une fois de plus au plaisir des jeux de hasard comme elle l'avait fait en 2005 et 2009 en attribuant la même chaise à deux designers différents (pièce à conviction #5). Il serait d’ailleurs très intéressant de connaître la paternité que TAJAN daignera choisir à l’avenir si ce modèle de fauteuil se représente sous son marteau.
Pièce à conviction #5
Le côté positif de cette affaire est que son confrère ne commettra plus cette erreur, ayant accès désormais à la base de données et aux services de recherches de DOCANTIC.
Vous avez un objet à vendre, ou vous voulez vous assurer de la paternité d’un meuble repéré en galerie ou dans une vente aux enchères ? Publiez votre requête sur COMMUNITY et sollicitez sa communauté qui se chargera d’identifier l’artiste en procurant une preuve irréfutable ; "trouvé ou remboursé", c'est sans risque ! Si les experts ne sont pas infaillibles en identification, la documentation d’époque, elle, a une nouvelle fois fait ses preuves !
Défaut de papiers ! L’expert n’a pas fourni de preuves documentaires d'époque recevables. Verbalisé !
Acte de sorcellerie ! L’expert a fait une erreur significative de datation. Une affaire paranormale pour Mulder & Scully ! Gardé à vue !
Disparition de témoin ! Aucun artiste n’a été identifié par l’expert. Alerte enlèvement, comparution immédiate !
Usurpation d’identité ! L’œuvre a été incorrectement attribuée à un tiers. Et Picasso a peint la Joconde, hein ?! Ecroué !
La mission de la DOCANTIC PATROL, par l’intermédiaire de nos enquêteurs méticuleux et dopés aux expressos ultra serrés, est d’enquêter sur les affaires qui polluent le marché du meuble XXème. Manque de documentation, non-identification, erreur de date ou d’identification, nous identifions les suspects et permettons que le rétablissement de la vérité fasse jurisprudence.
Chez DOCANTIC nous pensons que chaque artiste mérite d’être correctement identifié pour chacune de ses réalisations, et qu’un collectionneur devrait payer le juste prix pour son achat. Le marché de l’art est pollué par ces erreurs d’attribution et d’estimations malhonnêtes. En diffusant les photos originales d’œuvres du XXème siècle, DOCANTIC PATROL identifie et appréhende ces sur ou sous-estimations. C’est notre mission. Nous servons et protégeons les meubles du XXème siècle.
Basé à Los Angeles, DOCANTIC partage avec tout amateur d’art les informations gardées secrètes par une poignée d’individus depuis bien trop longtemps !